Dès la naissance et jusqu’à la fin de sa croissance, un enfant peut être amené à faire des séances de kinésithérapie. Les principales prises en charges concernent :

  • la kinésithérapie respiratoire
  • l’orthopédie : malposition de pied, problème de hanche, de torticolis, plexus brachial, ou scoliose.
  • les pathologies neurologiques

Quels est le rôle du kinésithérapeute en pédiatrie ?

Tout d’abord il s’agit de traiter la pathologie de l’enfant, de surveiller son évolution et adapter les techniques kinésithérapiques tout au long du traitement selon les besoins (moins d’étirements, plus de travail musculaire par exemple). Le kinésithérapeute a aussi un rôle de conseiller vis à vis des parents pour que le quotidien soit facilité. Enfin, il collabore avec le médecin et les professionnels paramédicaux (appareilleur, psychomotricien, ergothérapeute…) pour discuter et adapter, si nécessaire, le traitement de l’enfant.

Respiratoire

La kinésithérapie respiratoire est un ensemble de techniques permettant d’aider un patient à expectorer les sécrétions présentes dans l’arbre bronchique (ex : dans la mucoviscidose).

La kinésithérapie respiratoire s’adresse à tous les enfants et toutes les personnes souffrant d’une maladie respiratoire. Dans le cadre de la réhabilitation respiratoire, l’augmentation des possibilités à l’effort permet d’améliorer la qualité de vie de ces patients.

Lorsque la quantité de mucus est importante, l’air ne peut plus passer normalement. La technique de l’augmentation du flux expiratoire (AFE) est indiquée chez le nourrisson, sachant que les lavages de nez sont indiqués lorsque les voies nasales sont bouchées (le nourrisson respirant préférentiellement par le nez pendant les 3 premiers mois de vie).

Chez l’adulte, les techniques se tourneront plutôt vers la ventilation dirigée : expiration lente et totale lèvres pincées puis expiration lente totale à glotte ouverte (ELTGOL) décrite par Postiaux, le drainage autogène.

Scoliose

La scoliose est une déviation de la colonne vertébrale provoquée par un roulement des vertèbres. Si les enfants et les adolescents sont les plus touchés, il arrive que la scoliose apparaisse à l’âge adulte. Zoom sur les bienfaits de la kinésithérapie pour traiter cette affection handicapante.

En cas de scoliose, des séances de kinésithérapie sont systématiquement prescrites. Elles visent à entretenir la tonicité des muscles, à aider la colonne vertébrale à conserver sa souplesse ainsi qu’à travailler sur les muscles respiratoires. Toutefois, la kinésithérapie ne peut pas enrayer la scoliose. Elle ne peut que ralentir son évolution et empêcher ainsi son aggravation en complément d’un traitement orthopédique. Il est intéressant de noter que les actes de kinésithérapie sont pris en charge à hauteur de 60% par la Sécurité sociale, à condition que les séances aient été prescrites par un médecin généraliste. Alors pourquoi s’en priver ? Si la kinésithérapie ne peut pas empêcher à elle seule l’évolution de la scoliose, elle reste une alliée précieuse.

Jeune sportif

Le sport est la principale activité de loisir des enfants et des adolescents.
Les enfants entament leur « carrière » sportive de plus en plus jeunes et les
entraînements ne sont pas toujours adaptés à leur morphologie particulière.

Lorsqu’il est pratiqué de manière intensive et sans discernement par de jeunes
sportifs poussés par leur entourage (entraîneurs, dirigeants, parents), il peut
engendrer une pathologie spécifique.

Chez l’enfant en croissance les structures fragiles sont le cartilage de croissance et les noyaux secondaires d’ossification, avec des entrainements sportifs réguliers cela peut engendrer des douleurs, une séance de kinésithérapie peut soulager des douleurs.